Lundi Poilu #4 – Tremarctos ornatus

Qui sont ces beaux et mystérieux spécimens ?

Les ours à lunettes ! Les seuls originaires d’Amérique du Sud, ils vivent entre 800 et 4750 m d’altitude, principalement dans les Andes : dans zones froides, déserts côtiers, forêts et páramos. Ils sont omnivores, mais leur régime alimentaire se compose principalement de clôtures. Leur fourrure est noire (80%), rougeâtre (2%) ou brune (2%), et ils ont des taches blanches caractéristiques autour des yeux. Cependant, tous ne présentent pas ces taches en forme de lunettes ; elles peuvent même s’étendre jusqu’à la poitrine. Assez timides, ils rendent difficile leur observation et étude scientifique.

Bien que ce soit l’un des ours dont on parle le moins, ils sont très spéciaux. Après le tapir, c’est le plus grand mammifère d’Amérique. Ils jouent un rôle écologique super important : ils n’ont pas de prédateurs naturels et sont d’importants distributeurs de graines. Il est l’un des rares ours qui n’hiberne pas, avec les pandas, car leur nourriture est disponible toute l’année. Ils passent une partie de leur temps sur les arbres, construisent des plates-formes où ils reposent et leur donnent accès aux fruits mûrs. Ils sont plus diurnes que nocturnes, mais cela varie en fonction de l’écosystème dans lequel ils se trouvent (nocturnes dans les déserts côtiers, diurnes dans les forêts de brouillard). La plus grande activité de reproduction est entre avril et juin. En général, ses portées sont de 2 ou 3 oursons qui restent avec leur mère la première année.

Ils sont en danger

C’est une espèce vulnérable qui figure sur la liste rouge de l’UICN. Les principales menaces sont la destruction de l’habitat, le braconnage et le manque de connaissances. Beaucoup meurent aux mains de paysans, d’agriculteurs ou d’éleveurs, soit par peur, soit parce qu’ils se nourrissent de leurs cultures ou de leur bétail. Le 21 février a été désigné comme la journée internationale pour leur protection, afin de lutter contre la désinformation avec la campagne #PonteLosAnteojosPorLaVida. De plus, plusieurs groupes de protection des ours dans les différents pays d’où il viennent

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